Wellington, le grand ménage

Comme vous le savez déjà, nous sommes devenus pépère et moi ( pépère est le nouveau surnom coquet de Margot) de véritables jardiniers paysagistes, des landscapers comme ils disent ici, qui aiment foutre le nez dans le composte, bouffer du chienlit, sniffer de l'engrais et je m'arrête là. C'est pourquoi en arrivant  léger et souriant à Wellington, tel deux tourterelles planant sur les ailes d'un boeing 747 avant de se prendre en pleine gueule les réacteurs, nous vîmes que nous serions encore indispensables à cet île et que notre nouvelle vocation pourrait bien prendre un tournant majeur.

J'explique la situation:Wellington, ville qui aurait pu être attrayante par bien des aspects, aspects que seul un landscaper peut percevoir et non vous simples blaireaux, connaissait, comme Sodom jadis, la débauche la plus complète.

La population était devenue complètement incompétente et perdu en somme, dans des festivités en l'honneur d'un nain de jardin. Et bien oui, c'était la sortie du film « the hobbit » qui narre l'histoire d'un boucle d'or camé en version miniature partant en voyage initiatique avec un baluchon plein d'herbe, accompagné d'un vieillard plus porté sur les champis et faisant des étincelles avec sa canne. Quoi qu'il en soit, cette histoire sur les effets des substances hallucinogènes avait fait péter un câble à la ville, transformée en une espèce de gigantesque secte. Vous devez sûrement avoir peur, je comprend, mais nous avions un plan assez simple avec pépère pour rétablir l'ordre dans cette idolâtrie et pour surtout remettre au travail les citadins gorgés de cervoise se touchant l'anneau.
HAHAHAHAHA
Instant dictionnaire:
Se toucher l'anneau : Nouvelle expression française en corrélation avec le phénomène du seigneur des anneaux, qui veut exprimer le fait de ne rien faire.
Attention petits lecteurs, à ne pas confondre avec se toucher la prostate, action complètement différente qui peut néanmoins arriver si on se touche trop l'anneau, mais ça, c'est pour les grands.

Revenons à nos moutons, expression fortement appropriée dans un pays comme la Nouvelle Zélande, où le mouton est dominateur...mmmmhh, quel homme ce mouton!
Nous avons donc commencer par nettoyer les trains, remplis de traînées de vomi, vomi rougeâtre crée par une sur-ingestion de bière et de chili cone carne.
Dans la lancée nous nous dirigeâmes vers le bord de mer laissé à l'abandon. Infesté d'otarie grasse et belliqueuse, nous dûmes toutes les exterminer à la mitrailleuse lourde plus efficace, en insistant bien sûr, sur les bébés, que nous tuâmes à la machette en prenant notre temps pour les faire souffrir. Ainsi faisant nous eûmes l'idée géniale de repeindre avec leur sang, les rochers de la plage, car le rouge rendait bien sur un fondu marin.
C'est horrible ? Mmmmmm...oui.
Le plus gros travail pour cleaner tout ça, fut de reboucher la faille géologique, sur laquelle la ville se trouvait en plâtrant bien entendu, car, chez nous, pour reboucher un trou on plâtre, ok ?
Alors tout le monde se demandait pourquoi ça tremblait parfois, pourquoi des menaces de secousses sismiques, pourquoi le boogie boogie?Les I.M.B.E.C.I.L.E.S !On demande à pépère la prochaine fois.

Pour terminer nous détruisâmes les collines qui pululaient dans les alentours et nous aplanîmes le tout en goudronnant, rendu bien plus joli et bien plus pratique.
Finalement après ces quelques aménagements, la ville retrouva son éclat et sa grandeur grâce à notre œuvre professionnelle et bienfaisante, nous bottâmes le cul de toute ces paresseux et ils se mirent au travail en courant sur la belle digue de Wellington, leur autorisant bien sur quelque fois, un petit arrêt dans une brasserie pour s'abreuver après tant d'effort. Que nous sommes bon...