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voyageadeux
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16 février 2013

Berlioz, l'oiseau fou

berliozIl est vrai camarade camaraderesse, que nous nous sommes bien trop fixé sur l'Homme à notre goût et nous n'avons pas laissé l'animal s'exprimer. Bien, je vois déjà nos amis philosophes prendre leur plume argentée comme leur cheveux pleins de sagesse et poser les problématiques suivantes : « Mais l'homme n'est-il pas un animal ? Un animal politique ? L'homme est-il supérieur au sauvage ? L'homme est-il une dinde ? Un zèbre ? Une dinde zébrée ? »

Je répondrais sans failles à ces garçons érudits, que ce qui nous importe n'est pas tant le fait que l'on soit ou non des animaux, mais plutôt Comment Sylvester Stalone parvient-il encore à élancer et coordonner son organisme totalement unique pour réussir se taper un sprint de 100 mètres ? Et ça, je crois mes amis, que la réponse n'est pas dans du Freud ou du Descartes, mais peut être dans un prochain The Expandables qui sait ?milford 27

Focalisons nous dorénavant sur Berlioz, l'oiseau fou .

Ce fut par un total hasard que nous rencontrâmes ce charmant volatile vivant dans une forêt près des Fjords. Il était comme à son habitude en train d'exercer sa si talentueuse voix sur un Ave maria, quand nous déboulâmes au volant de notre bolide dans son espace vitale et faillîmes l'écraser. Honteux, la queue basse, nous vînmes immédiatement demander pardon à genoux, auprès de ce pauvre être déplumé, en lui proposant tout bonnement de devenir ses humbles serviteurs. Berlioz, posé sur une branche, nous regarda de tout son orgueil de petit oiseau, et s'exclama : «  Et bien soit, vu que je peux faire ce que je veux de vous deux, vous serez désormais mes esclaves sexuels. » Interloqués, nous ne répondîmes guère, imaginant avec peine ce que pouvait être les besoins corporels de cet être odieux, mais il se trouva que Berlioz nous avait roulé.barbecue

«  Ha mes gaillards, à qui pensiez vous parler, je suis grand seigneur, je suis Berlioz l'oiseau fou, amenez moi plutôt loin de cet endroit car j'ai beaucoup à faire. »

Devenu alors soudainement taxi pour oiseau nous roulâmes jusqu'au Fjord à proprement parlé où Berlioz goba quelques mouches de sable afin de prendre des forces pour la route, et fîmes demi tour jusqu'à ce que l'on s'arrête devant la demeure d'un de ses comparses, enfin ça c'est ce que l'on croyait. Il s’avéra en réalité que ladite demeure appartenait à un Shagg, race profondément antagonique avec celle de Berlioz, on ne mélange pas mers et forêts.

Bref, Berlioz armé d'une clé de vingt, arriva par surprise et détruisit méthodiquement tout ce qui l'entourait, le lac qui était transparent auparavant, devint rapidement rouge du sang de ses ennemis.

Apeuré nous ne pouvions plus fuir cette brute et donc priâmes pour nos vies. Berlioz voyant notre changement d'attitude, éclata de rire sardonique en ouvrant le bec : «  J'étais venu aidé mon ami Shaggy, il voulait faire de la confiture de fraise , j'en ai un pot entier, vous en voulez un bout? ».

( Arrivé à ce stade du récit l'absurde devient normalité)

Berlioz n'avait pas fini de nous estomaquer, après un bon barbecue sur la plage, fait de saucisses à l'étrange saveur de Shaggy, agrémenté de fromage, nous partîmes dans ce que Berlioz appelait le grand lagon, sorte de mégalopole pour oiseau, avec des multiples espèces tel hérons, cygnes noirs, goélands, et j'en passe des plûmes qui se mélangent. Alors là nous ne rentrerons pas dans les détails de cet orgie d'oiseaux, c'est trop, parfois il faut savoir s'arrêter.lagoon

Imaginez juste : un lagon, soit de l'eau, dans cet eau des poissons à profusion, au dessus de cette eau des oiseaux par centaines de milliers, et dans tout ça, pas un prédateur. Alors qu'elle est l'image qui vous vient à l'esprit ?

Après cette nuit Berlioz nous exposa en réalité le but de son voyage. Il cherchait à retrouver ses parents et il avait eu vent qu'il existait un voyant dans les Catlins qui pouvait l'aider.

Nous le conduisîmes donc auprès de cet animal qui était en fait un lion de mer. Il vivait au point le plus au sud de l’île car c'était là que naissaient ses visions, aidées à grands coups de champs électromagnétiques

seal lion 2

Imposante, Irma la grosse nous accueilli le bide ouvert dans sa propriété. Après la demande de Berlioz commença le rite de voyance, l'incantation suprême. Irma la grosse se mit a danser frénétiquement sur le sable, le remplissant des traces que laissait son corps obèse. Enfin s'étalant de tout son être dans un état entre le sommeil et l’éveil, elle se mit à bêler une sorte de charabia chamane flippant qui nous laissa toute chose. Irma ensuite en se réveillant expliqua qu'elle avait vu que la réponse a nos questions se trouverait à Dunedin. Nous prîmes la route aussitôt, Berlioz tout excité se mit à fumer un joint pour calmer ses hardeurs, et chanta quelques airs de Reggae, remixé façon classique, car n'oublions pas, Berlioz reste un baryton.

Cependant tout ne pouvait être parfait. La voiture si bien huilée, tomba dans un guet-apens orchestré par des otaries belliqueuses et sournoises sur une plage appelé « CANNIBAL BAY ».

 

« OUI MESDAMES, MESSIEURS, DES OTARIES CANNIBALES VOUS AVEZ BIEN ENTENDU. LE MONDE ANIMAL EST D 'UNE ATTROCITE SANS LIMITE ! »

 

N'ayant aucun refuge, autre que la mer, nous plongeâmes vaillamment dans les vagues cherchant à nager plus vite que ces tas de graisses luisants. Nous comprîmes qu'elles en avait après nos provisions de noddles, et nous nageâmes donc vers le large, abandonnant notre chère et tendre SUBARU. Le seul moyen pour nous était donc d'aller à la nage jusqu'à Dunedin. Après plusieurs heures, nous fûmes exténués et nous décidâmes d'un commun accord de faire du stop. Lever le pouce en pleine mer n'est pas sans difficultés, mais cela porta bien vite ses fruits car une colonie de dauphin Hector, nous prirent avec eux jusqu’à bon port. ( trop cute).titine plage

Soit, nous cherchâmes pendant plusieurs jours les parents de Berlioz en vain. Berlioz commençait à perdre espoir, il passait plus de temps au comptoir devant son double Whisky. Il voulait je me rappelle bien, «  aller voir Irma avec sa clef de vingt afin de refaire de la confiture, mais de mûre cette fois ».

Heureusement un soir alors que nous nous promenions sur la digue, nous vîmes subitement de grands mouvements dans le ciel. C'était des albatros splendides et majestueux planant au dessus du phare. Et là, d'un coup, je ne sais ce qui se passa, mais Berlioz sentit que c’était eux, il s'élança et vola vers ces géants des airs afin de les rencontrer.

Il se prit un bon coup d'aile dans le gueule car en réalité, et oui je vais vous décevoir, ce n'était point ses parents. Cela ne pouvait être que trop beau, un petit moineau, enfant d'oiseaux racés, nous ne sommes pas dans un Walt Disney, vous avez vu Mickey Mouse ici, Hein , avez vous vu Mickey ? NON !

Désespéré nous fumes impuissant face au malheur de Berlioz qui se mit à boire double. Il ne fit pas cela seul, il trouva vite un compagnon d'infortune, un manchot à œil jaune à la pupille rouge. Après des semaines de camaraderie autour de la bouteille, ils se demandèrent l'un et l'autre ce qui les rendait tristes. Et c'est ainsi qu'un miracle se produisit.

Berlioz n'était pas le seul à la recherche d'êtres chers. Il se trouva que le manchot cherchait son fils qu'il avait perdu en le misant lors d'un tournoi de poker, et qu'il avait demandé également à Irma, où le trouver et qu'il aurait des réponses à Dunedin. Les deux volatiles firent le rapprochement en quelques secondes et se mirent à pleurer de joie en s'embrassant de bonheur. Berlioz n'était plus l'oiseau fou, Berlioz était dorénavant : l'oiseau-manchot.pinguin prefrified forest

 

 

Comme quoi dans la vie, tout n'est jamais que noir ou que rose. Berlioz était certes, devenu alcoolique, mais il avait en contre-partie grâce à l'alcool, retrouvé ses parents.

 

(Cette morale est digne d'une fable de La fontaine).

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Commentaires
O
Oui mais qu'est donc devenu Irma la grosse ? Je cherche du beurre à tartiner et j'ai un harpon...
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